Svetlana Monis avec son mari Alam Aliyev. Novembre 2022
La Cour de cassation a de nouveau rejeté l’appel contre le verdict de Svetlana Monis du Birobidjan. Elle continuera de purger sa peine avec sursis
Région autonome juiveLe 18 octobre 2023, la neuvième Cour de cassation de Vladivostok a confirmé le verdict et la décision de la cour d’appel à l’encontre de Svetlana Monis, 46 ans, à 2,5 ans de prison avec sursis.
Il s’agit de la deuxième audience devant la neuvième Cour de cassation de Vladivostok. En 2019, Monis a été accusé d’extrémisme pour avoir lu la Bible avec des amis, chanté des chants religieux et dit des prières. Le tribunal de première instance a infligé une amende. L’appel a durci la peine, mais la Cour de cassation a annulé cette décision.
Ensuite, la Cour de cassation a indiqué que l’instance d’appel devrait réexaminer l’affaire et tenir compte des explications de l’Assemblée plénière de la Cour suprême de la Fédération de Russie n° 11, de la liberté de religion qui est la norme dans la Constitution de la Fédération de Russie (article 28), ainsi que de la note 2 de l’article 282.1 du Code pénal de la Fédération de Russie, selon lequel l’extrémisme s’entend notamment d’un crime « commis sur la base [...] la haine religieuse ou l’inimitié ». Au cours de l’enquête et du procès, aucune preuve de tels agissements de la part de Svetlana Monis n’a été présentée. De plus, son activité ne correspond pas à la notion d’extrémisme décrite à l’article 1 de la loi fédérale sur la lutte contre les activités extrémistes.
Malgré cela, un nouvel appel a renvoyé l’affaire devant le tribunal de district de Birobidjan de la région autonome juive, qui a condamné le croyant à deux ans et demi de prison avec sursis. Un troisième appel a confirmé cette décision.
Aujourd’hui, 23 Témoins de Jéhovah de la région autonome juive ont été poursuivis simplement en raison de leur foi. Quatre d’entre eux, dont le mari de Svetlana, Alam Aliyev, purgent leur peine dans une colonie pénitentiaire.