À Tcheliabinsk, une femme née en 1948 a été inculpée. Elle « chantait des cantiques » et « priait Jéhovah Dieu ».

Le 5 décembre 2019, le Comité d’enquête de la Fédération de Russie pour la région de Tcheliabinsk a inculpé Valentina Souvorova, 71 ans, de poursuite des activités d’une organisation extrémiste (partie 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie) simplement parce qu’elle jouissait du droit à la liberté de religion. Ils ont pris l’engagement écrit de ne pas quitter les lieux.

L’enquêteur du département chargé d’enquêter sur des affaires particulièrement importantes, le lieutenant-colonel de la justice Alexandre Viktorovitch Chepenko, accuse la femme d’avoir « commis un crime délibéré contre les fondements de l’ordre constitutionnel et de la sécurité de l’État ». La décision de poursuivre Valentina Souvorova allègue qu’elle a délibérément parlé de foi avec les habitants de la ville de Tcheliabinsk, chanté des chants, prié Jéhovah Dieu et étudié la littérature religieuse.

Valentina Souvorova a commis tous ces actes terribles du point de vue de l’enquêteur Chepenko, « anticipant [...] et s’attendre à l’apparition de conséquences socialement dangereuses sous la forme d’une violation des droits, des libertés et des intérêts légitimes de l’homme et du citoyen. Il est à noter que, dans le même document, le lieutenant-colonel explique que ceux qui professent la religion des Témoins de Jéhovah sont engagés dans « l’accomplissement des services divins, familiarisant les gens avec les Saintes Écritures, les enseignements, les principes et les normes bibliques ».

L’affaire contre le croyant est traitée par le Département d’enquête sur les affaires particulièrement importantes du Comité d’enquête de Russie pour la région de Tcheliabinsk. On sait qu’au total, au moins 10 perquisitions ont été menées au domicile de croyants dans la région de Tcheliabinsk en 2019.