Photo : invasion des croyants dans le district autonome khanty-mansi en 2019 (photo d’archives)

Mesures prises par les agents chargés de l’application de la loi

Raid et détention de Témoins de Jéhovah à Sébastopol

Crimée

Dans la soirée du 4 juin 2019, le FSB a mené des perquisitions dans au moins 9 domiciles de croyants locaux. Viktor Stashevsky, 52 ans, a été placé en détention, mais le lendemain, il a été libéré du centre de détention sur son propre engagement. Une procédure pénale a été ouverte contre lui en vertu de l’article « Organisation des activités d’une organisation extrémiste » (alinéa 1 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie).

Les mandats de perquisition ont été délivrés par le juge du tribunal du district Leninsky de Sébastopol, Anatoli Vasilenko. Des officiers du FSB et des forces spéciales y ont participé. Dans au moins un cas, les forces de sécurité ont envahi l’appartement en l’absence des propriétaires, rendant la porte inutilisable. Les recherches se sont poursuivies jusque tard dans la nuit. Des disques durs d’ordinateurs, des téléphones et des tablettes ont été saisis. Le lendemain matin, les croyants ont été convoqués pour interrogatoire par l’enquêteur du FSB, A. Chumakin, qui se spécialise dans la persécution pour la foi en Crimée.

Peu de temps avant les perquisitions, les résidents de l’un des appartements soupçonnaient des activités d’espionnage cachées et ont changé leur point d’accès Internet sans fil. Lors de la perquisition, le groupe d’intervention était accompagné d’un « technicien » qui cachait son visage derrière un masque.

Le détenu Viktor Stashevskiy était un ancien membre de l’organisation religieuse chrétienne locale des Témoins de Jéhovah. Cette organisation a été enregistrée par le ministère russe de la Justice en mai 2015 à l’initiative des autorités russes, avec 21 autres organisations similaires, afin de promouvoir la religion de 8 000 Témoins de Jéhovah de la péninsule. Moins de 2 ans plus tard, sans recevoir de plaintes, sans implication dans l’affaire, ces organisations ont été liquidées par la Cour suprême de Russie d’un seul trait de plume et reconnues comme « extrémistes » sans aucune raison. Les poursuites pénales engagées contre les croyants ont été une conséquence directe de ces événements, bien que les activités du MHRO n’aient pas été menées après la liquidation.

Le film de 10 minutes raconte comment la persécution paralyse la vie de croyants innocents de Crimée.