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Demande d’enquête sur les allégations de torture à Surgut
Région autonome de Khanty-MansiLe 25 février 2019, Andreï Babouchkine, chef de la Commission permanente d’assistance à la Commission de surveillance publique, de réforme du système pénitentiaire et de prévention de la criminalité, ainsi que membre du Conseil des droits de l’homme auprès du Président de la Fédération de Russie, a exigé l’arrêt des activités criminelles des forces de sécurité responsables de la torture des Témoins de Jéhovah détenus à Sorouth. Son appel a été adressé au procureur général, au chef de la Commission d’enquête, ainsi qu’au président de la Commission de surveillance publique (CMP) du district autonome de Khanty-Mansi.
Dans sa déclaration, le militant des droits de l’homme a décrit ce qui est arrivé aux croyants détenus dans les cachots du Comité d’enquête de Russie à Sourout. Andreï Babouchkine a demandé l’ouverture d’une procédure pénale contre les forces de sécurité pour abus de pouvoir et organisation d’une communauté criminelle (articles 286.3 et 210 du Code pénal de la Fédération de Russie) et « le choix d’une mesure préventive à leur encontre qui exclut leurs activités criminelles ».
En outre, Andreï Babouchkine a demandé aux agents de la SMP de rendre visite à Sergueï Loginov dans le centre de détention provisoire et de l’interroger sur la torture.
Tôt dans la matinée du 15 février 2019, à Surgut, Lyantor et dans d’autres localités du district autonome khanty-mansi, des perquisitions massives ont été menées au domicile de citoyens soupçonnés de professer la religion des Témoins de Jéhovah. Au moins 7 Témoins de Jéhovah pacifiques ont été torturés dans les bâtiments du Comité d’enquête de Russie à Sorouth. Une procédure pénale a été engagée en vertu de l’article « organisation et participation à une organisation extrémiste » à l’encontre de 20 habitants, dont des femmes. Le 16 février 2019, les croyants de Surgut ont contacté la hotline de l’ISF sur le fait de la torture. Le 17 février 2019, le tribunal a choisi une mesure de contrainte sous la forme d’une détention dans un centre de détention provisoire pour trois d’entre eux.