Source de la photo : SergeMat / depositphotos.com
Perquisitions et arrestations massives pour foi au Kamtchatka
Territoire du KamtchatkaLe 1er août 2018, Mikhaïl Popov, un habitant de Vilioutchinsk (territoire du Kamtchatka), âgé de 56 ans, a été envoyé dans un centre de détention provisoire jusqu’au 24 septembre. Sa femme, Yelena, est dans un centre de détention temporaire depuis le 30 juillet, et le tribunal a prolongé sa détention de 72 heures supplémentaires. Les époux sont soupçonnés de professer la religion des Témoins de Jéhovah.
Dans la matinée du 30 juillet 2018, dans la ville de Vilioutchinsk (territoire du Kamtchatka), des dizaines d’agents armés du FSB cagoulés ont effectué plusieurs perquisitions dans les maisons et les voitures des habitants. Selon les données préliminaires, les perquisitions ont été menées à l’initiative et avec le soutien du FSB, mais l’affaire fait l’objet d’une enquête par l’enquêteur du Comité d’enquête pour le territoire du Kamtchatka, le lieutenant-colonel du juge Viktor Ushakevich. Des représentants de la police ont également participé aux activités opérationnelles, puisque l’un des agents des forces de l’ordre a présenté un certificat de major de police au nom de Soutiaguine.
Pendant un certain temps, personne ne savait où se trouvaient Mikhaïl et Elena Popov. Comme ils ont toujours des animaux de compagnie enfermés, leurs amis sont entrés dans leur maison et ont trouvé des traces d’une perquisition. Plus tard, on a découvert que les Popov se trouvaient dans un centre de détention temporaire. Son avocat commis d’office a recommandé que des couvertures et des vêtements chauds leur soient remis, ce qui a été fait.
Les forces de l’ordre russes confondent à tort la religion commune des citoyens avec la participation aux activités d’une organisation extrémiste. Le Conseil des droits de l’homme sous la présidence de la Russie a attiré l’attention sur ce problème : « Les accusations de citoyens selon lesquelles ils lisent la Bible ensemble et prient Dieu sont interprétées comme la poursuite des activités d’une organisation extrémiste ». Le Conseil estime qu’une telle interprétation est incompatible avec la position juridique de la Cour suprême de la Fédération de Russie [...] Cela ne peut qu’être préoccupant, car les poursuites pénales et les arrestations sont devenues systémiques.
De telles persécutions pour la foi, accompagnées de perquisitions brutales et d’arrestations de citoyens respectueux de la loi, se produisent dans 7 des 9 régions du District fédéral d’Extrême-Orient.