Photo : Palais de justice d’Oryol
Le 19 février 2018, le tribunal du district de Zheleznodorozhny d’Orel a ouvert une audience préliminaire dans l’affaire pénale d’un citoyen danois, Dennis Christensen, Témoin de Jéhovah de religion, accusé d’avoir « organisé les activités d’une organisation extrémiste » (partie 1 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie). Depuis mai 2017, Dennis est détenu dans un centre de détention provisoire local.
Dans la soirée du 25 mai 2017, la rue près de l’immeuble appartenant à l’un des croyants était remplie de voitures et de bus avec des hommes armés et masqués - des policiers anti-émeutes. Sous la direction d’un enquêteur du FSB, le groupe est entré dans le bâtiment et a bloqué les croyants qui s’y trouvaient. Les perquisitions, les interrogatoires et les perquisitions des maisons se sont poursuivis jusqu’au lendemain matin. Dennis Christensen a été arrêté.
Il n’y a pas de victimes ou de victimes dans son cas. Personne n’a jamais entendu de paroles d’inimitié ou de haine de sa part. Toute la culpabilité de cet homme pacifique réside dans le fait qu’il professe la religion des Témoins de Jéhovah, dont les organisations enregistrées ont été liquidées par la Cour suprême de la Fédération de Russie.
L’occupation principale de Dennis Christensen à Orel était l’installation de structures en bois, il est marié à une résidente locale, Irina Christensen, il était donc à Orel pour des raisons personnelles, et non à l’invitation d’une organisation.
Tous les 393 habitants du Danemark professent la religion des Témoins de Jéhovah, à Holbæk (Danemark) il y a un centre biblique majeur de cette religion. L’ambassade royale du Danemark, qui cherchait à faire preuve d’une plus grande modération à l’égard de Christensen, a assuré à la cour qu’elle ne l’aiderait pas à quitter la Fédération de Russie. Cependant, le tribunal l’a maintenu en détention pendant toute la durée de l’enquête.
L’enquête préliminaire se poursuivra le 21 février 2018. Les avocats demandent l’exclusion d’un certain nombre d’éléments de preuve irrecevables de l’affaire.