Interdiction de publication

Le 28 juillet, le procès de la Bible reprend à Vyborg

Région de Leningrad

Le 28 juillet 2017, le tribunal de la ville de Vyborg (région de Leningrad) reprend les audiences sur la demande du procureur des transports de Leningrad-Finlande de reconnaître la Bible canonique saisie aux Témoins de Jéhovah à la douane comme du « matériel extrémiste ». Le tribunal a fait l’objet d’un « examen », dont les auteurs critiquent cette publication du point de vue de l’apologétique orthodoxe et lui attribuent un contenu extrémiste !

Cet « examen » a été effectué par l’enseignante Natalia Kryukova, l’auteur d’une cinquantaine de conclusions similaires contre les Témoins de Jéhovah, ainsi que par ses co-auteurs constants - l’érudit religieux orthodoxe V. Kotelnikov et le traducteur de l’anglais A. Tarasov. Auparavant, une demande avait été déposée auprès du Comité d’enquête de la Fédération de Russie en vue d’engager des poursuites pénales contre Kryukova pour avoir donné de faux avis d’experts (article 307 du Code pénal de la Fédération de Russie). Par exemple, sur la base des conclusions de cet « expert », deux croyants de la région de Moscou ont fait l’objet de poursuites pénales injustes pendant de nombreuses années.

Les actions de N. Kryoukova en relation avec son évaluation de la Bible saisie aux Témoins de Jéhovah sont révélatrices. Dans sa conclusion du 6 juin 2017, Kryukova, prouvant que cette publication n’est pas la Bible, rapporte : « Dans le livre « Saintes Écritures – Traduction du monde nouveau », il n’y a pas de noms généralement acceptés « Ancien Testament » et « Nouveau Testament », ces sections sont appelées respectivement « Écritures judéo-araméennes » et « Écritures grecques chrétiennes ». Et comme argument en faveur de la nature « extrémiste » du matériel soumis à l’examen, les auteurs de la conclusion citent au moins 12 fois ( !) la citation suivante : « Dieu a fait pleuvoir le feu et le soufre sur Sodome et la ville voisine de Gomorrhe. Tous leurs méchants habitants périrent.

La tentative de reconnaître la Bible elle-même comme extrémiste semble peu plausible dans le contexte du fait qu’à l’automne 2015, le président russe a présenté et signé une loi protégeant les Saintes Écritures, y compris la Bible, de la législation anti-extrémiste. Néanmoins, le procès du procureur est un fait accompli : le vendredi 28 juillet 2017, le tribunal pourrait pour la première fois dans l’histoire reconnaître la Bible canonique comme « matériel extrémiste » !

La décision dans ce cas peut affecter beaucoup de gens, car la Bible est un livre respecté et répandu en Russie. Il existe au moins 50 traductions différentes de toute la Bible ou de sections de la Bible en langue russe. L’action en justice du procureur a déjà été unanimement condamnée par les militants des droits de l’homme et les érudits religieux.