Cas d’Ohanyan à Vlasikha
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Evgueni Dymtchenko, enquêteur de la Direction principale des enquêtes du Comité d’enquête de la Fédération de Russie pour la région de Moscou, ouvre une procédure pénale contre Sergueï Oganyan. Il accuse le croyant d’un crime en vertu de trois articles du Code pénal de la Fédération de Russie : la partie 1 de l’article 282.2, la partie 1.1, l’article 282.2 et la partie 2 de l’article 282.2 (organisation, implication et participation aux activités d’une organisation extrémiste).
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Dans le village de Vlasikha, près de Moscou, des perquisitions sont en cours dans cinq maisons de croyants locaux. Les forces de sécurité emmènent Sergueï Oganyan au poste de police de Mytichtchinskoïe et le détiennent provisoirement pendant 48 heures. Deux autres femmes et un homme sont emmenés pour interrogatoire.
L’enquêteur Evgueni Dyktchenko accuse Sergueï Oganyan d’avoir commis des crimes en vertu des parties 1, 1.1 et 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie.
Selon l’enquête, Sergueï a participé à l’atteinte aux fondements de l’ordre constitutionnel de la Fédération de Russie et à la sécurité de l’État - « a mené des actions délibérées de nature organisationnelle visant à convoquer des réunions, des réunions et à les tenir ». Ohanyan est également accusé de « recruter de nouveaux membres » au sein de l’organisation. La résolution met en scène Borhan Askar, dont les agents des forces de l’ordre se cachent sous leur vrai nom. Selon l’enquêteur, Sergueï Oganyan a persuadé cet homme de rejoindre l’organisation religieuse locale des Témoins de Jéhovah dans le district d’Odintsovo.
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La juge du tribunal du district de Babouchkine à Moscou, Evgenia Babinova, examine la requête de l’enquêteur en détention de Sergueï Oganyan et reconnaît que cette mesure est légale. La durée de l’arrestation de Sergueï a été prolongée à 72 heures à compter de sa détention.
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La juge Babinova examine la demande de l’enquêteur de placer Sergueï Oganyan dans un centre de détention provisoire. Selon l’enquêteur, étant en liberté, Sergueï peut se cacher des autorités chargées de l’enquête et du tribunal, faire pression sur les participants à la procédure pénale.
Le procureur demande au tribunal de refuser l’enquête et de choisir une mesure de contrainte à l’encontre du croyant sous la forme d’une assignation à résidence sur son lieu de résidence, puisque sa jeune fille y vit.
Le juge choisit une mesure de contrainte pour l’accusé sous la forme d’une assignation à résidence de 1 mois et 23 jours, soit jusqu’au 27 juillet 2020. Il est interdit à Sergueï de sortir de chez lui, de communiquer avec les témoins de l’affaire et d’utiliser des moyens de communication.
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L’hôpital psychiatrique clinique central (Moscou, 8, rue Marta) procède à un examen psychologique et psychiatrique de l’état de Sergueï Oganyan. On lui pose des questions non pas sur sa santé, mais sur sa vie personnelle, ses croyances religieuses, son attitude vis-à-vis de l’affaire criminelle et de la foi des Témoins de Jéhovah. En plus des médecins, un homme en civil est présent à l’examen. Il s’intéresse à ce qu’Ohanyan pense de l’initiative du ministère de la Justice d’interdire les Témoins de Jéhovah, ce qu’il pense de l’Église orthodoxe russe et s’il a tenu des réunions religieuses chez lui. Lorsqu’un croyant refuse de répondre à des questions provocatrices, les médecins exercent une pression psychologique sur lui en criant et en menaçant de l’hospitaliser de force.
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Le lieutenant-colonel du juge A.V. Kovyazin, enquêteur chargé des affaires particulièrement importantes de la Direction principale des enquêtes du Comité d’enquête, prend la décision de remplacer la mesure préventive de Sergueï Ohanyan par un engagement de ne pas partir et un comportement approprié. Le croyant a passé près de 10 mois en résidence surveillée.
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On apprend que la partie 1.1 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie (participation aux activités d’une organisation extrémiste) a été exclue de l’accusation portée contre Sergueï Oganyan. Aujourd’hui, il est inculpé d’un crime en vertu des parties 1 et 2 de l’article 282.2 du Code pénal de la Fédération de Russie, à savoir avoir organisé les activités d’une organisation extrémiste et y avoir participé. Il convient de noter que Sergueï n’a jamais été membre d’organisations qui ont été interdites par la Cour suprême de Russie en avril 2017, les reconnaissant de manière déraisonnable comme extrémistes.